Gambais, ce mardi. Une quinzaine de lycéens du CHEP du Tremblay-sur-Mauldre creusent une tranchée pour fixer une bâche empêchant les amphibiens de traverser la route de Gambaiseuil depuis le bois vers l’étang des Bruyères.
Finir de creuser la tranchée, planter les piquets, fixer la bâche et poser des seaux pour attraper les batraciens… Ils sont une quinzaine d’élèves du Centre horticole d’enseignement et promotion (CHEP) du Tremblay-sur-Mauldre à avoir bravé le mauvais temps, ce mardi matin, pour finir d’installer le batracodrome le long de la route de Gambaiseuil, à Gambais.
Objectif de cette installation : permettre aux grenouilles, crapauds, salamandres et tritons de traverser cette route passante et ainsi rallier sans se faire écraser l’étang des Bruyères où ils se reproduisent chaque année.L’installation, sous forme d’une bâche plastique de 50 cm de haut, s’étale sur 130 m de long. Les batraciens sont recueillis au petit matin dans des seaux et transvasés de l’autre côté de la chaussée. Une initiative menée pour la huitième année consécutive par l’Association terroir et nature en Yvelines (Atena 78), dont quatre bénévoles encadrent les lycéens ce mardi. « Nos efforts commencent à payer : nous avons recueilli environ 1 200 batraciensen 2015, contre un millier les années précédentes. Nous observons une forte hausse du nombre de tritons alpestres », s’enthousiasme Nicole Meyer, d’Atena 78, à l’origine du projet. « C’est sûr qu’une barrière métallique doublée d’un crapauduc permanent comme à Condé-sur-Vesgre, ce serait le top, mais cela coûterait au moins 35 000 € », soupire Dominique Robert, président d’Atena 78.
L’initiative permet cependant de former les élèves du bac pro Gestion des milieux naturels et de la faune du CHEP et de les sensibiliser à la protection des zones humides. « En classe, nous avons appris à identifier les espèces de batraciens. C’est mieux d’apprendre directement sur le terrain qu’assis en classe », se réjouit Marie, 17 ans, qui espère devenir animatrice nature.
